Une sortie en nature est toujours l'occasion d'apprendre ou de découvrir quelque chose. Celle-ci m'a fait comprendre pourquoi le fuligule à collier porte ce nom. J'en ai pourtant vu des centaines, mais c'est la première fois que je remarque ce collier brun à la base du cou du mâle, qui apparaît à peine dans les guides d'identification...quand il est représenté.
Ils ne sont pas restés longtemps, probablement parce qu'il n'y avait pas assez de fond pour ces adeptes de la plongée.
Hier, je prétendais que les bruants chanteurs sont si nombreux et leur façon de chanter si personnelle malgré les apparences que je pourrais fermer les yeux et retrouver mon chemin simplement en les écoutant. Aujourd'hui, je vais le prouver.
Sur la vingtaine de bruants qui ont établi leur territoire le long du chemin que je pratique régulièrement, j'en ai enregistré quatre à différents endroits. Dans un premier temps, je vous propose de les écouter et d'essayer de percevoir les différences. Pour une oreille peu habituée à écouter des chants d'oiseaux, l'exercice n'est pas si facile.
Bruant chanteur 1
Bruant chanteur 2
Bruant chanteur 3
Bruant chanteur 4
Si les différences ne vous sautent pas aux oreilles, je vous propose de comparer la forme des ondes sonores de chaque chant. Ci-dessous, les tracés bleus représentent l'amplitude du son (le volume) en fonction du temps. Dans le cas qui nous intéresse, il est inutile d'entrer dans les détails pour s'apercevoir que le profil de chaque chant est très différent d'un bruant à l'autre. En cliquant sur la colonne de droite, vous pourrez associer la forme de l'onde au son.
Bruant 1
Bruant 2
Bruant 3
Bruant 4
Puisqu'un son se définit par son amplitude (volume) et sa fréquence (grave ou aiguë), ces courbes ne sont finalement pas très utiles pour comparer les chants. À la limite, on pourrait les reproduire en frappant sur une casserole.
Heureusement, il y a le sonagramme (voir ci-dessous) qui permet de représenter le son en tenant compte de sa fréquence et de son amplitude. Il offre l'avantage de faire apparaître les différences, mais aussi les motifs communs aux quatre chants.
Pour les lire, il faut juste savoir que le temps défile sur l'axe horizontal. L'amplitude du son est donnée par la couleur des points (du vert au blanc en passant par le bleu). Plus le point est blanc, plus le son est fort. La fréquence est mesurée sur l'axe vertical (de 0 à 10000 Hz). Plus le point est haut, plus le son est aigu. Voilà, amusez-vous !
Si cela vous tente d'en savoir plus sur le chant et les mœurs du Bruant chanteur et de vous arracher les yeux sur un mauvais pdf, j'avais écris, il y a plusieurs années, un article pour la magazine Québec Oiseaux que vous pouvez télécharger ici.