Un 6 mai dans le boisé du Tremblay

Qu'est ce que je retiens de ma ballade de ce matin ?
Un cardinal à poitrine rose que nous avions entendu hier et que j'ai pu photographier tant bien que mal aujourd'hui, la portée du regard qui diminue au fur et à mesure que la feuillaison progresse et aussi à quel point nos empreintes dans l'environnement peuvent être durables. 
Pour preuve ces ornières laissées par un tracteur, il y a peut-être 10 ou 15 ans, et qui ne se comblent pas malgré des années de feuilles mortes, de pluies, de gel et de neige. 

L'agrile et l'élagueur


Dans la section du boisé du Tremblay sise à Boucherville et appartenant à Nature Action Québec, on sécurise la passerelle de bois en coupant les arbres morts de l'agrile. Mieux vaut prévenir que courir ou se faire écrapoutir.
Évidemment, dans une frênaie, si vous enlevez les frênes, il reste...les nerpruns  déjà bien installés et qui se réjouissent de l'espace mis à leur disposition. À moins qu'on enlève aussi ces  indésirables !
J'ai failli oublié les phragmites que l'on a tenté d'éradiquer en étalant des bâches en plastique. 
Et si on laissait faire, juste pour voir ce que cela donne. Tout au plus, pourrait-on envoyer quelques bénévoles de temps en temps pour ramasser les déchets de ceux qui n'apprendront jamais à ne pas les laisser traîner.     

Un 4 mai dans le boisé du Tremblay

Hier, par la fenêtre, nous avons entendu le chant de la paruline couronnée dans le bois. Ce matin, nous avons vu une paruline à croupion jaune et entendu une paruline bleue en allant nous y promener. Si la météo permet d'en douter, l'observation des oiseaux le confirme: le printemps est bel et bien arrivé.

Autre signe, ce couple de moucherolles phébis occupés à rassembler des chaumes pour bâtir ou rafistoler leur nid. Je ne serai pas surpris qu'ils s'installent sous la passerelle en bois qui traverse leur territoire, comme l'année dernière.

Contrairement à ses cousins des aulnes et des saules qui ne peuvent se distinguer que par leur chant, le phébi est plutôt facile. Ça pourrait se résumer à brun dessus, gris dessous. Par ailleurs, on le voit souvent faire l'aller-retour entre son perchoir et un insecte volant qui passe à proximité et qu'il attrape après une ou deux acrobaties aériennes. De retour sur sa branche, il se met alors à hocher de la queue, un mouvement signature.