Un 11 mai dans le boisé du Tremblay

La fréquentation assidue d'un lieu est une routine à laquelle j'aurais du mal à m'astreindre en dehors d'un temps de pandémie. Néanmoins je dois reconnaître qu'elle crée avec l'endroit une intimité réconfortante et plaisante qui vaut bien l'excitation ressentie à la découverte d'un paysage inconnu.

En passant et repassant dans ses propres pas, on en arrive même à connaître l'emplacement de chaque plante, le territoire de chaque animal et les habitudes de chacun. On n'a plus besoin de regarder pour savoir. Ainsi, on reconnait dans ce bouquet de feuilles finement divisées, la matricaire maritime que l'on avait identifié l'année précédente. Plus loin, au carrefour, on s'attend à retrouver les feuilles rugueuses de la consoude officinale et on n'est pas surpris par ces jeunes pousses impressionnantes de vigueur qui représentent la nouvelle génération de concombre grimpant. Revers de la médaille, on en vient aussi à remarquer, non sans un peu de tristesse, les absences.  

Tout cela ne signifie pas qu'il faut se laisser aller à la facilité, car même l'intime peut réserver des surprises si l'on n'y prend pas garde. Par exemple, je n'avais jamais remarqué ses trilles dressés lors de mes précédentes visites. 

Un 10 mai dans le boisé du Tremblay

Grive solitaire

Cette année, c'est à se demander si les grives solitaires méritent bien leur nom tant il y en a; une question qui ne se pose ni pour l'érable rouge ni pour le chardonneret jaune.

Un 9 mai dans le boisé du Tremblay

Malgré un froid de canard, le boisé continue à se remplir de toutes sortes de choses: des feuilles, des fleurs et des oiseaux.

Moqueur chat
Érable à Giguère