Un 25 juin au Mont Saint-Bruno

L'absence de pluies conséquentes depuis plusieurs jours commencent à laisser sa marque dans le sous-bois du mont Saint-Bruno et, à certains endroits, les feuilles des couvre-sols ratatinées craquent sous les pieds. 

En faisant le tour des lacs dans le sens autorisé (COVID oblige), nous avons croisé deux pirangas écarlates, des habitants exclusifs des forêts matures, plutôt décidues. On pourrait croire que le contraste du rouge vif de leur plumage sur le fond vert chlorophylle les rend facile à trouver, mais c'est tout le contraire. Ils compensent leur visibilité par un comportement extrêmement furtif et si on ne sait pas reconnaître le "tchik beur" caractéristique de leur appel, il y a de grandes chances que l'on passe à côté sans les voir.

Un mur d'artistes
Cette année, ma blonde et moi nous sommes lancés le défi de laisser un témoignage éphémère et discret de notre passage dans les lieux que nous visitons, en utilisant les éléments naturels et les réorganisant sans rien détruire; l'objectif étant de forcer notre regard à envisager d'autres angles. Un rien nous amuse.

Nymphéa

Les nénuphars sont en fleurs depuis quelques jours. J'aurais aimé qu'ils soient de l'espèce indigène et odorante (Nymphaea odorata), mais les fleurs sont trop loin du bord pour que je les sente et en couper une nuirait à l'harmonie de l'ensemble. 

Pour ceux qui s'intéressent aux usages des plantes, il ne semble pas que le Nymphéa odorant ait été utilisé pour soigner quoi que ce soit en Amérique du Nord. Par contre, Dans "A Field Guide to Edible Wild Plants of Eastern and Central North America"  de Lee Allen Perterson, on peut lire que les jeunes feuilles, les boutons de fleurs et les graines sont comestibles. Les feuilles et les boutons bouillis se "dégustent" avec un peu de beurre et les graines peuvent être soufflées façon pop-corn ou réduites en farine après séchage. N'hésitez pas à me faire signe si vous essayez et survivez à l'expérience.

Une journée au beach club de Longueuil

Les oiseaux ont beau être des créatures particulièrement bien adaptées à la sécheresse (pour des raisons que j'ai brièvement évoquées ici), cela ne signifie pas qu'ils ne souffrent pas de la chaleur. Et quoi de mieux qu'un bon bain au beach club de Longueuil pour se rafraîchir ?

Tout a été aménagé pour que chacun y trouve son compte: un petit bassin-tourbillon avec ou sans ombrage selon les goûts, et en contre-bas, un grand bassin avec chute d'eau, vagues naturelles et surf sur feuille de nénuphar pour les plus aventureux. Dans le petit bassin, quelques roches savamment inclinées permettent à toutes les longueurs de pattes de se mouiller les orteils.

Hier avec la canicule, tout le monde s'était donné rendez-vous pour une beach party. Il y avait les habitués - le Merle d'Amérique, le Bruant chanteur, le Chardonneret jaune et le Moineau domestique - et des nouveaux membres - le Bruant familier, la Paruline Jaune, la Paruline flamboyante, la Grive fauve et les Quiscales bronzés qui ne se déplacent qu'en famille. C'était l'occasion de se désaltérer et de prendre un bon bain, parfois avec aisance, parfois avec prudence ou maladresse. 

Certains ont leur heure; d'autres y passent la journée, mais tous ont du plaisir au beach club de Longueuil.

Dans l'ordre de première apparition: Merle d'Amérique, Bruant chanteur, Moineau domestique, Oriole de Baltimore, Moineau domestique femelle et mâle, Merle d'Amérique juvénile, Chardonneret jaune mâle, Paruline jaune mâle, Quiscale bronzé, Grive fauve, Bruant familier, Roselin familier, Paruline flamboyante femelle et mâle