Les Monts Valin


Eric Gaba + YanikB / CC BY-SA
C'est le nom que l'on donne à cette chaîne de petites montagnes, au nord du fjord du Saguenay, qui culmine à 984 mètres au pic Dubuc. Les monts Valin ne sont qu'une infime partie du massif des Laurentides qui borde toute la rive Nord du Saint-Laurent et s'étend de l'Outaouais jusqu'au Labrador. Usées par le temps et des glaciers disparus, on a du mal à croire que ces montagnes ont déjà été aussi hautes que l’Himalaya, peut-être plus. C'était il y a un milliard d'années sur un supercontinent d'avant la Pangée appelé Rodinia. Depuis, bien des océans se sont ouverts et refermés, et beaucoup d'eau et de glace ont coulé. De la splendeur des Laurentides d'autrefois, il ne reste plus que leur socle de roches magmatiques. 

Mais bon, il n'y a pas que la taille qui compte, et à 48° de latitude nord, sous un climat continental, même à 900 mètres d'altitude, la température annuelle moyenne ne dépasse pas les -2°C et il tombe 5,5 mètres de neige par an. Rien d'étonnant alors que 65 % des plantes soient  boréales et que 5 % soient alpines.

Dans la nuit du 24 août à Saint-Fulgence (Québec)

Dans la campagne de Saint-Fulgence sur la rive nord du fjord du Saguenay, au cœur de la sapinière à bouleau jaune, la faune nocturne qui approche des habitations est jusqu'à présent la même que celle de la grande banlieue de Montréal. 

Le Monarque de l'année...

...est passé hier dans le jardin. Un ou deux par an, c'est la fréquence à laquelle ils nous rendent visite, et ce malgré le soin que nous portons aux asclépiades de notre jungle. Les plantes y sont venues spontanément, mais nous les entretenons pour deux raisons: elles sentent bon et elles sont les hôtes indispensables des larves de ce papillon qui n'a pas la vie facile. L'une des principales menaces du monarque est encore une fois l'être humain qui considère l'asclépiade comme une nuisance pour son agriculture.   

Le papillon d'hier se nourrissait dans des eupatoires avant de reprendre son chemin pour rejoindre ses congénères dans les forêts montagneuses du Michoacan, au Mexique, un voyage d'environ 4000 kilomètres qu'il va faire d'une traite pour aller se reproduire. Ses descendants moins pressés feront le voyage retour en 4 ou 5 générations. 

Celui du jardin est né au Québec; comment connait-il la route à suivre ? Idem pour ceux nés au Mexique. Et ceux nés sur le chemin du retour qui ne connaissent ni le Canada ni le Mexique, pourquoi décident-ils de partir vers le nord plutôt que vers le sud ? Des réponses émergent, mais il y a encore beaucoup à découvrir.