La Physostégie de Virginie

Miss Manners

C'était le 14 septembre dernier. Nous nous promenions dans le parc des étangs Antoine-Charlebois, à Sainte-Julie (Québec), quand nous avons rencontré la physostégie de Virginie (Physiostegia virginiana, Lamiaceae) pour la première fois.

Au moment de la photographier, nous ne savions pas qu'elle était rare au Québec et dans le Vermont voisin. Comme c'est souvent le cas, une plante peut sembler abondante et en santé à l'endroit où on la trouve, mais n'exister que là. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle il vaut mieux résister à la pulsion de la cueillir quand on ne connait pas le statut de sa population.

Au début, je ne l'ai pas reconnu; nous avons pourtant son cultivar "Miss Manners" au jardin. Force est d'admettre que le charme de Miss Manners n'arrive pas à la cheville de sa parente sauvage.  

Je précise, pour les amateurs de retour à la vie sauvage qui cueillent à tort et à travers et qui demandent après sur Facebook si ça se mange ou si ça soigne, qu'il n'y a rien d'autre à faire avec la physostégie que de la contempler, même si certains l'appellent aussi Cataleptique. La raison pour laquelle elle porte ce nom est probablement liée au fait que les fleurs gardent la position dans laquelle on les pousse. Allez-voir sur YouTube, vous trouverez des tas de vidéos qui le démontrent.

----------
Cet article a demandé 1h30 de recherches, de retouches photos, de rédaction et de mise en page.

Un 24 octobre aux étangs Antoine-Charlebois

C'est par un petit 2°C que nous nous sommes promenés dans une nature tranquille et en partie désertée. Je m'attendais à trouver des bernaches, mais à part un couple de harles couronnés, il n'y avait rien sur l'eau. Dans les arbres autour: un pic chevelu, quelques bruants à gorge blanche et un bihoreau gris. Vous le voyez sur la photo ? Mais oui, le gros arbre au centre; remontez la grosse branche à droite.
Et là ?

Au retour, un bruant fauve nous attendait au jardin. C'est son deuxième passage de l'année; celui qui nous annonce une sérieuse baisse des températures. Quelque chose me dit que l'hiver, sans possibilité de s'échapper, va être long cette année. 

Un 23 octobre à Longueuil

Tout le monde profite du dernier 21°C de l'année pour admirer les couleurs du fusain ailé et prendre une dernière rasade de nectar au bar de l'actée, le dernier à être encore ouvert avec l'aster. Il y a là les habitués: les jardiniers, quelques bourdons fébriles, une couleuvre rayée et même le tamia qui est sorti de son demi sous-sol pour prendre le soleil.

Des crêtes subéreuses sur ses rameaux; c'est ce que le fusain appelle des ailes.
Last call avant la fin, la vraie.