Un 28 février à Philipsburg

Refuge d'oiseaux migrateurs de Philipsburg
Le refuge d'oiseaux migrateurs de Philipsburg vue d'un satellite (ci-dessus) et vue de l'extrémité de la flêche de forêt qui pointe vers l'étang en bas de l'image (ci-dessous) . À droite de l'image, la falaise que nous irons voir de plus près.
Refuge d'oiseaux migrateurs de Philipsburg

Semaine de relâche oblige, il faut chercher la tranquilité plus loin. Et pourquoi pas au Refuge d'oiseaux migrateurs de Philipsburg, un sanctuaire à la frontière canado-américaine, à seulement une heure de Montréal ? Pas de grosses agglomérations à proximité et aucun des oiseaux qui attirent les meutes de photographes n'a été rapporté sur les forums, c'est à croire que le lieu est tombé dans l'oubli.

Marcher sur l'eau, un des rares avantages de l'hiver

Et pourtant, c'est l'un des rares endroits au Québec où l'on peut voir la paruline azurée, un oiseau qui vit dans la canopée des forêtes décidues et matures; ce qui le rend difficile à observer sans attraper un torticolis. Pour se donner toutes les chances de trouver cette paruline, il faut y aller au printemps quand elle chante et quand le feuillage n'est pas encore trop développé; il suffit alors de pointer l'oreille pour la repérer

"Peut mieux faire"; c'est toujours ce que les profs inscrivaient avec raison sur mon bulletin. En tout cas, on voit qu'elle a la queue rousse

Évidemment, il n'était pas question de paruline un 28 février. Tout ce que l'on pouvait espérer, c'était que la neige soit suffisamment tapée pour pouvoir marcher sans raquettes. Et nous avons eu de la chance; la glace était même assez épaisse pour traverser le marais et longer la falaise jusqu'à ce que les eaux libres de l'étang Streit nous arrêtent. Au chapitre des choses à signaler : nous avons entendu sans le voir un pic à ventre roux, une autre rareté du Québec, et nous avons été survolé par un aigle royal et une buse à queue rousse. La buse à queue de rousse n'avait rien d'extraordinaire mis à part le fait qu'elle m'a enfin permis de trouver le bon réglage pour photographier les oiseaux en vol; il ne me reste plus qu'à réussir à ne pas bouger en appuyant sur le déclencheur.

La falaise: une vingtaine de mètres de calcilulite argileuse (blanchâtre) alternant avec un shale argileux (noirâtre) appartenant à la formation de Wallace Creek (groupe de Philipsburg, province des Appalaches), datant de l'ordovicien inférieur et correspondant à un dépôt en milieu sous-marin calme et profond [Contributions to the sedimentology of the Strites Pond Formation Cambro-Ordovician Phillipsburg Group, southwestern Quebec. Geological Survey of Canada: Project: Cambro-Ordovician succession of Eastern Laurentia, Eastern Ontario & SW Quebec. Osman Salad Hersi and Denis Lavoie. Natural Resources Canada, 2001].    

Un 22 février dans le boisé du Tremblay

Tilia sp

Il fallait que ce soit l'hiver et qu'il soit en fruits pour que je remarque ce tilleul au bord du chemin. S'agit-il du tilleul d'Amérique (Tilia americana) ou de l'un de ses deux congénères européens : le tilleul à grandes feuilles (T. platyphyllos) ou son hybride, le Tilleul d'Europe (Tilia x Europea = Tilia cordata x Tilia platyphyllos). Un truc de plus à vérifier au printemps.

Quoi qu'il en soit, les tilleuls ne constituent plus une famille à part entière. Ils ont été adoptés par les mauves, les roses-trémières et les guimauves et ont rejoint les malvacées.

Un 21 février au parc de Pointe-aux-prairies

Parc-nature de Pointe-aux-prairies

Ce matin, nous sommes allés chercher des hiboux et des chouettes dans le secteur des marais du parc-nature de Pointe-aux-Prairies. La lumière était belle, la température presque douce, mais la neige trop haute pour sortir des sentiers sans raquettes et nous n'avons rien vu à part un grand pic qui appelait le printemps à grands coups de bec sur un arbre creux.

Parc-nature de Pointe-aux-prairies

Au retour, Doug la tourterelle triste du jardin prenait un bain de soleil sur le bord du patio. Pour lui aussi, ça sent le printemps. Depuis une semaine, il a recommencé à chanter et cette année encore, Daisy s'est fait prendre au piège.

Parc-nature de Pointe-aux-prairies