Les nourrir et les laisser penser que les êtres humains sont sympathiques n'est pas leur rendre service, mais considérons cela comme une démonstration de leur témérité.
Les deux ne font pas la paire
Cela fait une couple d'années que je parle de la réintroduction spontanée du tamia rayé dans notre jardin. Il faut bien reconnaître que la biodiversité des petits mammifères du jardin a grandement bénéficié de la mort de nos deux chattes
Pour résumer, il y a trois ans, après une vingtaine d'années d'absence, nous avions cru revoir un tamia rayé traverser le jardin, très furtivement, presque du coin de l’œil. Il y a deux ans, sa présence avait été confirmé et on le voyait régulièrement. L'année dernière, nous avons même eu l'impression, confirmée plus tard, qu'il y en avait deux.
Cette année, nous pensons qu'ils sont trois: le "gros", p'tite-queue et grande-queue. Le gros étant très discret, notre hypothèse (on aime bien se raconter des histoires) est qu'il est l'ancêtre; celui qui a survécu aux chats et qui a développé une méfiance extrême pour tout ce qui touche à l'humain. Les deux autres sont peut-être nés ici au milieu de notre va-et-vient; ce qui expliquerait leur familiarité. Car cette année, nos relations ont beaucoup évolué et on en est au point où on déjeune ensemble le matin, et où on se retrouve en fin d'après-midi autour d'un plat de grignotignes.
Enfin, ensemble est un bien grand mot, car p'tite-queue ne supporte pas la présence de grande-queue qui semble pourtant s'être approprié le jardin. Dans la vidéo qui suit, grande-queue se reconnait à un anneau de poils plus courts à mi-queue.
En allant cueillir des patates
Ce qu'on appelle le Champ de patates ou le Champ du diable, ou encore la Pièce-des-Guérets, est une intriguante coulée de galets sur le flanc du Mont Rigaud à quelques kilomètres de Montréal. D'après les géologues, ce serait une moraine de fond, c'est-à-dire un tapis de roches entrainées par un glacier et sur lequel il s'écoule. Toutefois, d'après la légende mise en rimes par le poête Zéphirin Mayrand, il s'agirait plutôt de l'oeuvre du diable. À vous de vous forger une opinion, je me contente d'exposer les faits !
Douze mille années n'ont pas suffi à la végétation pour effacer les traces laissées par le glacier; c'est peut-être ce qui est le plus impressionnant. |
La spongieuse n'a rien laissé... |
Mais le chêne n'a pas dit son dernier mot |