Le concombre sauvage dans toute sa déhiscence

Si, au cours de vos promenades, vous avez croisé des fruits verts, ovoïdes et épineux, suspendus à des branches, vous savez à quoi ressemble le concombre sauvage (Echinocystis lobata), ou concombre grimpant. Bien qu'il soit de la même famille que le concombre cultivé (Cucumis sativus), celle des cucurbitacées, le sauvage n'est pas comestible. Et si vous avez manqué la floraison, vous pouvez aller faire un tour ici.   

Je ne m'étais jamais interrogé sur la dissémination des graines du concombre sauvage, mais hier, en me promenant dans le boisé du Tremblay où il y en a beaucoup, la réponse s'est imposée. Il se trouve que le concombre sauvage pratique la barochorie ou autrement dit: les graines sont mues (-chorie) par la gravité (baro-).

Les parois du fruit qui pend au bout de son pédoncule s'ouvrent du côté sol en se retroussant et, ce faisant, laissent tomber quatre grosses graines. Je ne suis pas resté assez longtemps pour voir ce qu'elles devenaient, mais si elles devaient être mangées par un animal, on basculerait dans l'endozoochorie (inutile de faire un dessin).

Un premier octobre À North Bay (Ontario)

Escale à North Bay, une petite ville ontarienne sans autre charme que ses zones de conservation de la nature arrachées aux promoteurs immobiliers et aux industries locales; encore un endroit où l'on mesure sa virilité - c'est valable pour les femmes aussi - à la taille de son pick-up et au bruit que fait son moteur. À North Bay comme ailleurs, j'ai l'impression que même les pieds dans l'eau et les toits emportées par  des tornades, on se lamentera sur le dérèglement climatique sans soupçonner que l'on y est pour quelque chose.

Après avoir trouvé un motel au bord du lac Nipissing, nous allons nous dégourdir les jambes dans un petit parc résidentiel juste à côté. Sur la rive, il y a justement un "flock" de pipits d'Amérique en migration qui se ravitaillent dans le gazon, un grand chevalier, un grèbe esclavon et cinq cygnes trompettes au large. C'est pas si mal, North Bay.

Grand Chevalier

Un 29 septembre à Nédélec (Témiscamingue)

Nous avions entendu parler d'un sentier d'interprétation à Nédélec ayant pour thème les plantes médicinales. C'était la fin de la journée, il faisait gris et les plantes, un 29 septembre, c'est comme plus trop la saison. Mais bon, la curiosité et mon intérêt pour ce genre de sujet... J'ai finalement réussi à convaincre ma blonde d'aller y faire un détour. 

L'endroit avait quelque chose d'étrange avec des paons et des faisans dans une volière en ruine, des "lapins de compagnie" qui courraient en liberté dans un décor de forêt boréale mixte, mais tout ça pour une noble cause alors...j'en ai profité pour récupérer quelques graines d'asperge et de mauve.

Les fruits de l'asperge

Au retour, ma blonde me dit qu'elle vient de voir quatre grues du Canada dans un champ au bord de la route.  Nous les avions entendues en vol dans la matinée sans les avoir encore vues malgré le fait que le Témiscamingue est une place réputée pour l'observation de la grue en migration. 

Demi-tour pour faire des photos. Elles sont bien là, mais pas toutes seules. Il y en a des centaines (nous avons arrêté le compte à 300) dans le champ, en groupes familiaux de 3 à 5, et il en arrive d'autres pour une halte migratoire. Finalement, le détour valait la peine.

Grues du Canada