Un 15 avril à Longueuil

Entre deux tirages de joints (je ne fume pas, je rénove ma salle de bain), je vais faire un tour dans le jardin pour changer la poussière de plâtre qui remplit mes poumons par de l'air pur.

Au printemps, chaque nouvelle sortie de terre compte et le tour se fait presque à quatre pattes. Hier, j'ai eu l'agréable surprise de voir fleurir l'hépatique acutilobée qui habite le jardin depuis deux ou trois ans. Quant aux sanguinaires du Canada, elles ne tarderont plus. Elles se resèment d'année en année et commencent à former un vrai tapis. 

Et puis, il y a l'ail des bois qui commence à sortir. Contre tout espoir, il s'est encore contenté de produire deux pieds, comme les années précédentes. Peut-être l'année prochaine.

Un 11 avril dans le boisé du Tremblay


Hier était une belle journée de printemps, comme aujourd'hui d'ailleurs. Alors, nous sommes allés voir où en était le printemps dans le boisé du Tremblay. 

Il faut croire que c'était la journée des tas. En nous promenant, nous en avons croisé de toutes les sortes: des tas de tussilages en fleurs, des tas de couleuvres rayées très occupées à s'accoupler, des tas de grenouilles des bois très occupées à les imiter et des tas de troncs d'arbres, beaucoup trop (j'y reviendrai dans un autre article).

Les couleuvres rayées se regroupent dans un hibernacle pour passer l'hiver. Ce peut être un terrier abandonné, une anfractuosité d'un rocher; celles de notre jardin se regroupent dans le mur de briques de la maison derrière un compteur électrique. Au printemps, elles se dispersent pour vaquer à leurs occupations, notamment la reproduction. Les femelles sécrètent alors des phéromones sexuelles pour attirer les mâles des alentours qui forment des amas autour des femelles pour tenter de les féconder. Cela ne dure pas très longtemps; nous n'en avons pas trouvé aujourd'hui.

Les grenouilles aussi forment des amas, les mâles s'agglutinant autour d'une femelle. 

Un 10 avril à Longueuil

Scille de Sibérie...check
Bruant chanteur...check. Cela fait trois ou quatre jours qu'il est arrivé, bien content que les colverts soient enfin là pour pouvoir nettoyer leurs restes
La cane explore le terrain, suivi du mâle qui ne la lâche pas d'une semelle. Leur vie familiale est encore un mystère. Tout ce que nous savons est que le bassin est un lieu d'accouplement, mais nous ne pensons pas qu'elle ait déjà mené une nichée à terme. Jusqu'à présent, elle passait trop de temps au jardin pendant la saison de reproduction pour assurer une couvée. Le fait qu'elle explore les recoins du jardin pourrait faire penser qu'elle cherche un endroit pour installer son nid. L'année dernière, elle avait déjà eu ce comportement, sans résultat. Seule nouveauté cette année, les premiers accouplements ont déjà eu lieu...avec un bon mois d'avance sur les années précédentes.