Un 3 mai à Pointe-Pelée

Pluie battante aujourd'hui, mais nous avons tenu jusqu'à midi et demie pour finir notre séjour par une paruline à capuchon, un couple de tohis à flancs roux, une paruline hoche-queue et un pic à tête rouge.

Un 1er mai à Pointe-Pelée

Savane des flèches de sable du lac Érié

Finalement, il n'a pas plu aujourd'hui et nous en avons profité pour retourner voir les cactus que nous avions trouvés hier. Il s'agit de l'Oponce de l'Est (Opuntia cespitosa), une des cinq espèces de cactacées du Canada; les autres étant dans le centre et l'ouest du pays.

Évidemment, l'Ontario n'est pas le Mexique et si la floraison de l'oponce (à partir de juin) est spectaculaire, la plante n'a de surprenant que son existence dans un pays qui a la réputation d'être froid. Pourtant, à Pointe-Pelée, nous sommes à la même latitude que Barcelone et le nord de la Californie et au plus froid de l'année, en janvier, la température moyenne est -3,4°C. 

Si on ne cherche pas l'oponce, on peut facilement passer à côté sans le voir, ou même le piétiner. On le trouve dans ce que l'on appelle la savane des flèches de sable du lac Érié, un écosystème dont il ne reste plus que deux autres exemplaires au Canada. C'est un milieu sec à sol sableux qui succède à la plage avant de devenir une forêt sèche. On y trouve notamment des graminées, des armoises des champs (Artemisia campestris) des genévriers communs (Juniperus communis) et des genévriers de Virginie (Juniperus virginiana). L'oponce y forme des tapis circulaires de "raquettes" prostrées qui se dressent parfois, mais jamais plus d'un segment ou deux.

Un 30 avril à Pointe-Pelée

Le temps se réchauffe tranquillement; on a laissé tomber les collants, mais les forts vents d'est d'aujourd'hui ne permettent pas aux oiseaux de traverser le lac. Demain, il va pleuvoir et les vents vont tourner au sud; la fin de journée nous réservera peut-être quelques bonnes surprises.

Aujourd'hui, nous en sommes à 102 espèces d'oiseaux et nous avons ajouté entre autres à notre liste, un troglodyte de Caroline, une macreuse à front blanc, un raton laveur à l'air patibulaire et quelques "pas sympas" tiques, heureusement repérées avant qu'elles ne s'installent pour casser la croûte. Il va falloir que nous soyons plus prudents et plus attentifs après nos déplacements.

Côté plantes, nous avons enfin trouvé le fameux cactus de Pointe-Pelée, l'Opuntia cespitosa, mais j'en parlerai demain puisqu'il pleuvra.     

Troglodyte de Caroline
Macreuse à front blanc