Dès l'an 600 de notre ère, et probablement avant, la première nation Caldwell du peuple Ojibwé, membre des Anichinabés, établissait ses campements d'été sur cette péninsule marécageuse que l'explorateur français Étienne Brûlé baptisera la Pointe pelée au début des années 1600.
Comme partout ou presque en Amérique, les premiers habitants furent chassés de leur territoire ancestral par les colons européens qui s'y établirent, transformant le paysage en terres agricoles.
La pointe ressemblerait aujourd'hui au reste de la région, c'est-à-dire une mosaïque de champs, si, à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle, une poignée de personnes influentes n'avaient pas perçu la richesse de cet environnement; ce qu'on appelle aujourd'hui la biodiversité de l'une des dernières forêts caroliniennes du Canada.
La pointe est devenue un parc en 1918 et, à force d'expropriations, a été rendue à la nature. Évidemment en 2023, ce n'est pas tout à fait comme avant les colons, mais cela y ressemble.
Les fermes ont été détruites ou transformées en musée. |
Les outils agricoles de l'ère pré-plastique finiront par être recyclés... |
D'autres, moins visibles, sont encore là pour longtemps. |
Les exotiques narcisses, scilles et forsythias qui agrémentaient les cours arrière des fermes font maintenant partie du paysage du sous-bois. |