Retour sur le Desmocère

Après avoir lu que les larves du Desmocère à manteau se foraient un chemin au cœur des rameaux du Sureau et les faisaient dépérir, je suis allé regarder d'un peu plus près les quelques nouvelles tiges flétries de notre sureau. Chaque année, le phénomène affecte l'extrémité d'une dizaine de rameaux, tout au plus, et ne semble pas entamer la vigueur de l'arbuste. Je l'avais toujours attribué à un bris accidentel de la tige par le vent ou un oiseau.
Erreur. En examinant les jeunes rameaux, j'y ai effectivement trouvé deux orifices: un, plus petit (environ 2 mm de diamètre), vers le haut du côté de l'inflorescence et un autre, un peu plus gros (3-4 mm de diamètre), vers la base de la nouvelle pousse, juste avant la partie ligneuse de l'année dernière.



Une coupe longitudinale dans la partie médiane de la tige entre les deux orifices permet de constater les dégâts. Sur son trajet, d'une quinzaine de centimètre, la larve a mangé toute la moelle; la partie blanche au centre de la tige visible dans la partie gauche de la photo. La moelle sert en grande partie au stockage des réserves nutritives. Elle est entourée de vaisseaux qui conduisent la sève brute et élaborée. La sève brute vient des racines et ne contient que de l'eau et des sels minéraux, tandis que la sève élaborée vient des feuilles et transportent des produits de synthèse, principalement des sucres et des acides aminés.

Desmocère à manteau, Desmocerus palliatus, Elderberry Borer

Ce coléoptère d'environ 2 centimètres appartient au groupe des longicornes, plus exactement à la famille des Cérambycidés. Comme son nom anglais l'indique, il ne survit qu'à proximité des sureaux. L'adulte se nourrit des feuilles et des fleurs; les larves forent des galeries à la base des grosses tiges jusque dans les racines.


Un cri dans la nuit

Dans la banlieue, à l'heure où le barbecue refroidit et la tondeuse s'endort, seul le ronronnement des  climatiseurs et des filtreurs de piscine se fait encore entendre. Quand soudain, un cri retentit dans le crépuscule. On sait bien qu'il s'agit d'un animal sauvage, mais on ne sait plus lequel et on a peur.


Il n'est pourtant pas méchant celui-ci. À cette saison, il s'agit probablement de deux jeunes ratons laveurs qui se chamaillent, car les adultes s'accouplent en janvier ou février.  Parfois, quand la famille patrouillent la nuit à la recherche de nourriture, on peut aussi entendre un ricanement ou un roucoulement feutré, émis peut-être pour garder le contact et se situer mutuellement.
Dans la séquence vidéo suivante, il y en a justement un, installé dans le bassin, qui cherche à tâtons sous les pierres à la recherche de je-ne-sais-pas-quoi. Pour des grenouilles, c'est encore un peu tôt. Elles ne viendront qu'une fois le bois voisin asséché.





Jour d'orage

Puisque le temps entre l'éclair et le tonnerre est d'environ 4 secondes, et que la vitesse du son dans l'air à 15°C est de 341 mètres par seconde, l'éclair s'est produit à environ 1,4 kilomètres. Ce Qu'il Fallait Démontrer.